Parler de Robert Séguineau… Un objectif bien prétentieux !
Robert Séguineau n’aime pas parler de lui. Aussi, quand je commence à écrire ces lignes j’ai le sentiment d’être l’étudiant qui ne connaît que 900 idéogrammes parmi les 5000 existants. Et la tâche n’est pas évidente !
Un regard pétillant, une voix de jeune premier, un esprit toujours en mouvement, une formidable humilité, une réelle préoccupation pour l’écologie, tel est Robert Séguineau aujourd’hui !
Son discours, ou l’on décèle une grande culture, est souvent émaillé de références teintées de spiritualité, mais est il croyant ?
Je n’ai pas reçu de réponse à cette question. En revanche, son intérêt pour les écrits du Dalaï Lama, son formidable humanisme et de nombreux autres signaux, me laissent imaginer qu’il a sa propre croyance. Certainement basée sur sa foi en l’humanité, il agit sans avoir besoin d’ériger une foi en bannière. Alors le meilleur moyen pour tenter d’assembler le « puzzle » de cet homme et de sa vie, c’est peut être de se référer au 8 étapes qu’il nous propose dans le thème « Elle est liberté ».

Une enfance dont on ne parle pas.
Les événements qui ont peut être contribué à lui donner ce petit supplément d’âme, Robert Séguineau pense que cela n’a pas d’intérêt. Il s’est tout de même laissé aller à quelques confidences, qui indiquent que la guerre ne l’a pas épargné. Par respect, je résumerai en disant que c’est très tôt qu’il a du livrer des combats et qu’il a de bonnes raisons pour défendre la liberté.
Un soutien inattendu, lui permet d’acquérir un « bagage »
Comme tout le monde à l’époque, il fait son service militaire et intègre l’armée de l’air en raison d’excellents résultats aux tests. C’est là que des officiers l’aideront à s’armer pour la vie en lui offrant de passer des diplômes moyennant un court engagement.
Cette période de sa vie est elle à l’origine du thème « Ailes et libertés » ? Peut on y voir une marque de reconnaissance ?
Une entrée dans le monde de l’art par une porte dérobée…
C’est finalement en 1967, doté d’une excellente culture et titulaire du baccalauréat, qu’il rentrera dans le monde fermé de la communication. Il lit l’ouvrage de Henri Joannis et réussit grâce à cela à se faire recruter par l’une des plus prestigieuses agence de publicité de l’époque.
Initialement embauché comme commercial, il intégrera les équipes créatives au bout de quelques mois. Il se sent à l’aise avec les créatifs et participe à la réussite de quelques belles campagnes publicitaires.
La lassitude du Parisianisme.
Sa réussite sociale ne l’empêche pas d’avoir une conscience réaliste de l’agitation citadine et de la difficulté à mettre sur rail une réelle créativité .Il sait qu’exprimer un idéal à travers la matière est un chalenge difficile. Il se lance néanmoins avec un peu d’appréhension poussé par une formidable soif de liberté et du désir de vivre sa passion d’un art plastique exigeant: la sculpture.
Son esprit fourmille de tant d’idées, et il a tant de pistes à explorer, qu’il ne sait pas par ou commencer. Alors tel un boulimique, il se forme à la sculpture sous toutes ses formes. Ainsi après un début avec le bois, il étudiera la sculpture sur pierre et la sculpture du métal, allant du bronze aux métaux précieux.
Et durant 20 ans il continuera à éclairer le quotidien des amateurs d’art du monde entier.
Et sa côte évolue en conséquence, l’adjudication la plus ancienne enregistrée est une sculpture vendue en 1989 chez Loiseau-Schmitz.
Le projet d’une vie
C’est finalement le projet qui lui tenait peut être le plus à cœur qui va l’amener à emprunter d’autres chemins.
« Europe et liberté » est pour Robert Séguineau plus qu’une œuvre, c’est l’aboutissement de tout un cheminement. Il y consacrera une énergie et des moyens considérables, mais faute d’une bonne équipe marketing et d’une volonté politique , le projet n’a pas abouti .
Il reste plus que jamais le symbole d’une véritable conscience européenne qui ne demande qu’à prendre son envol.